Pages

vendredi 12 novembre 2010

Conseil Municipal: Résiliation de la DSP du Port

Source: Blog Arthur Paecht

Analyse de Mr Arthur Paecht

"Monsieur le Maire, Chers Collègues,

Après l’abandon du pôle théâtral,
Après l’abandon du projet des salles de conférence
Vous nous demandez aujourd’hui de ratifier l’abandon du projet phare de la ville à savoir la création du nouveau port de plaisance, de l’aménagement terrestre, de la création des zones d’animation portuaire indispensables, commerces , locaux pour les plaisanciers et capitainerie, restaurants, équipements professionnels pour la plaisance et il y a fort à parier bien que ce ne soit pas l’objet de la délibération que l’aménagement complémentaire au projet de création d’un nouveau port, celui du hangar CPM, connaitra bientôt le même sort.

Ainsi se termine de manière dramatiquement négative le projet cohérent d’aménagement de l’ensemble de la friche industrielle des anciens chantiers de La Seyne et ainsi s’éloigne toujours un peu plus toute chance de renouveau économique de notre ville.

Alors vous nous dîtes que vous demandez la résiliation pour faute du groupement ce que celui nie. Mais une chose est sûre : vous ouvrez délibérément un nouveau contentieux et naturellement vous prétendez n’avoir rien à vous reprocher ! J’allais dire comme d’habitude et j’espère pour nous tous que, pour une fois, votre dossier est juridiquement bétonné car si ce n’était pas le cas une fois encore vous aller jeter l’argent public par les fenêtres et payer d’importantes sommes sans avoir rien réalisé.

N’étant pas juriste je ne ferai pas de remarques de nature juridique et comme vous-même je m’en remettrai à la décision de justice. Dans combien de temps nul ne sait, mais pendant toute la procédure le site restera gelé en l’état, sans arrangement amiable de dernière minute mais c’est vous qui êtes aux affaires et c’est vous qui savez.

Je ne ferai donc aujourd’hui que quelques remarques qui me semblent de bon sens.

La première concerne la clause suspensive prévue à l’article 4-3 du contrat et qui concerne le coût de la dépollution terrestre et maritime. Vous avez repris à votre compte les études effectuées par le groupement et vous avez, dans un souci de faire avancer le dossier que je ne conteste pas, accepté de prendre en charge le surcoût financier de cette dépollution. C’est un engagement considérable puisqu’il s’agit de 2,768 740 Euros TTC ! mais là où le bas blesse c’est que vous n’aviez pas le droit de prendre un tel engagement.

En effet le traité de concession, pour prendre effet, avait prévu au moins 5 conditions suspensives qui devaient être préalablement réalisées et il stipulait expressément que le coût prévisionnel des travaux de dépollution du sous sol maritime et terrestre ne devait pas dépasser 1.000.000 d’Euros. Cela voulait dire que le délégataire prenait à sa charge les premiers 500 000 et que la ville pouvait elle aussi abonder à hauteur de 500 000 mais pas plus ! Votre proposition si généreuse qu’elle paraisse n’était donc juridiquement pas recevable et de ce fait la clause suspensive ne peut pas être considérée comme réalisée. Aussi le délégataire n’était pas habilité à commencer les travaux et votre constat de non démarrage des travaux, per huissier ou non, n’a donc aucune valeur.

A ce stade de mon analyse je voudrais vous faire part d’une considération que vous pouvez sans doute partager avec moi. Quelle est la réalité de la pollution marine ? Est-ce que les autorités de l’Etat comprennent bien les enjeux de la pollution maritime au regard de l’arrêté du 7 Mai 2007 portant autorisation, au titre de l’article L 214-1 du code de l’environnement relatif à la création d’un nouveau port de plaisance à La Seyne sur Mer Les normes retenues par l’Etat font qu’en même temps où celui-ci accorde le transfert de gestion pour justement faire un port il prend prétexte de normes pour nous en empêcher !

Or nous avons bien vu lors des campagnes de reconnaissance des MES ( matières en suspension) qu’on notait une variabilité très importante des taux, variabilité en partie due aux turbulences de la navigation environnante et aussi à des conditions météorologiques épisodiques. Sauf à renoncer définitivement à l’idée de construire le port il faut donc, et les constructeurs savent le faire, protéger le bassin pendant la durée des travaux et obtenir des taux de MES plus réalistes. J’avais d’ailleurs commencé à entreprendre de négociations mais je ne sais pas si vous les avez poursuivies ?

Dans ces conditions le coût prévisible des travaux de dépollution augmenterait notoirement obligeant à faire sauter le verrou du 1 Million d’Euros par voie d’avenant et permettant ainsi la participation de la commune comme vous l’avez proposé, au délà des 500 000 Euros.

A défaut de la négociation de cet avenant et d’un accord de révision des taux ,tout projet de port, et quelque soit son importance puisque maintenant vous proposez un modèle moins cher et moins ambitieux, est voué à l’échec, les mêmes causes produisant les mêmes effets !!!

Ma deuxième remarque porte sur le sujet des grilles tarifaires. Il était absolument dans vos compétences de la négocier en fonction des critères qui sont les vôtres. Le groupement après avoir exploré la liste d’attente des demandes d’emplacement, n’a obtenu qu’un faible taux de confirmations après avoir lancé la commercialisation. La crise est aussi passée par là et naturellement le groupement s’est retourné vers nous pour demandes une modification des grilles tarifaires. Je me souviens parfaitement que nous avons accepté un avenant numéro 3 au Conseil Municipal de mars 2010 c'est-à-dire moins de trois mois avant la date fixée pour le démarrage des travaux . C’était vraiment trop court pour que le concessionnaire puisse commercialiser sur la base de la nouvelle grille tarifaire que nous avons votée Pourquoi ne pas avoir accordé une nouvelle prolongation par avenant d’autant plus que cette grille nous a été proposée un an avant notre vote ? On aurait voulu faire échouer nos négociations on ne s’y serait pas pris autrement. !!!!!

Enfin je voudrais vous alerter sur un autre danger. A force de tergiversations, peut être de part et d’autre , ne craignez vous pas que le temps imparti pour la création du port ne soit bientôt dépassé rendant ainsi le transfert de gestion caduc et incitant l’autorité concédante, en l’espèce le syndicat mixte des ports dont c’est la compétence maintenant, en lieu et place de l’Etat à reprendre ses billes et éventuellement construire le port lui-même !

Ainsi de fil en aiguille La Seyne ne sera plus maitresse du nouveau port et encore une fois, comme pour le pôle théâtral il sera un équipement de l’agglomération. J’ai cru comprendre que ce n’est pas ce que vous vouliez, alors dépêchez vous pour encore négocier et dîtes vous bien qu’à force de vouloir le beurre et l’argent du beurre nous risquons une fois de plus de passer à côté de nos chances !!!! "

La reconversion de l'atelier mécanique fait l'unanimité à La Seyne

En projet sur le site des ex-chantiers navals : un port d'accueil des grands yachts, un casino, une aire d'exposition pour recevoir des foires, des salons et ou des événements festifs et culturels, voire sportifs. photo: David Latour

Un vote unanime a salué la demande de subvention à la Région pour la mission d'assistance (1) à maîtrise d'oeuvre pour la réalisation d'un contrat de partenariat public-privé, portant sur l'aménagement du périmètre de l'ancien atelier CPM (ex-ateliers mécaniques des chantiers navals).

Périmètre au sens large, puisque l'ensemble des équipements proposé dans le cadre de ce partenariat public-privé porte sur le centre-ville élargi (PNRAQD et ZUS des Mouissèques), le bord de rade face à Toulon, comprend la réalisation d'un parking souterrain de 1 000 places (qui fait l'objet d'ailleurs du partenariat public privé), d'un espace muséal dédié au patrimoine maritime, la réhabilitation du bâtiment CPM, à reconvertir en un espace de développement à la fois économique et culturel.

Doivent également être prises en compte les diverses activités qui entourent le projet : un port d'accueil des grands yachts, le casino à venir (l'attribution de la délégation de service public est en cours de procédure), une aire d'exposition destinée à l'exploitation commerciale de foire et salons et ou d'événements festifs et culturels voire sportifs.

Sont intégrés naturellement au périmètre les équipements d'enseignement que sont l'Institut de formation professionnelle aux métiers de la mer et l'Institut universitaire de formation des maîtres, ainsi qu'une zone de plus de 400 logements.

Comme la majorité, l'opposition s'est félicitée de cette délibération, dont l'objet s'inscrit dans la continuité de l'aménagement des ex-chantiers navals, entrepris par Arthur Paecht.

Marc Vuillemot avait d'ailleurs souligné au préalable la réalisation du parc paysager, la restauration de la porte des chantiers navals ou encore la transformation du Pont levant (classé à l'inventaire des monuments historiques) en belvédère.

Qui va financer ?

Pourtant, Fathi Bousbih (opposition PR) s'interrogeait tout de même sur les modalités du financement de la réhabilitation de l'ancien atelier mécanique, craignant la « même conséquence que pour le port de plaisance ou les parkings. » (dont les DSP ont été annulées ndlr). Arthur Paecht, soulevait davantage l'abandon (a priori définitif) du cinéma et la présence « contre productive » d'un casino à côté de deux structures d'enseignement. Il soulignait par ailleurs, en réponse à Fathi Bousbih, que le financement est l'essence même de ce partenariat public privé : « les investissements se feront dans ce cadre ».

Marc Vuillemot n'eut de fait, pas à répondre à cette question. A leur tour, Philippe Mignoni, Florence Cyrulnick et Raphaëlle Leguen prenaient la parole pour saluer l'enjeu économique et social du projet, la mise en place d'une réflexion globale sur l'environnement de l'ancien atelier mécanique « j'ai toujours dit que la reconversion commerciale était insuffisante », relevait d'ailleurs l'adjointe au patrimoine ; la cohésion du périmètre et donc des projets à mettre en place enfin, pour la première adjointe.

La délibération a été adoptée à l'unanimité.

1. La mission d'assistance porte sur la réalisation d'un partenariat public privé concernant la création d'un espace muséal, d'un parking souterrain et le cas échéant, en vue de la réhabilitation du bâtiment CPM et sa reconversion ludo-commerciale. Elle s'élève à 200 000 euros hors taxe. Le plan de financement est de 30 % à hauteur du conseil régional, du Feder (50 % et la commune pour 20 %).
source: K. M. - var matin

jeudi 11 novembre 2010

ça se passe près de chez vous

« L'Alsace sur mer » investit La Seyne

Nouvelle édition de « L'Alsace sur mer » dès aujourd'hui et jusqu'à dimanche sur l'esplanade du parc de la Navale, à La Seyne : la manifestation mise en place pour la troisième année consécutive, vous invite à découvrir une région et ses produits.
Les commerçants et artisans alsaciens vous proposeront pâtisseries, spécialités régionales (foie gras et charcuterie alsacienne, saumon, escargots, produits bio... ou encore bretzel et gâteaux de Noël), vins et liqueurs, fromages (ah... le munster !), aux côtés bien entendu de décorations de Noël et autres jouets en bois et autres crèches déco.
Pendant la durée de la manifestation, du jeudi 11 au dimanche 14 novembre, possibilité de restauration sur place : choucroute, tartes flambées, baeckeofe, pâtisseries vin au verre et vin chaud.

Temps forts
En marge de la manifestation, une présentation de la région Alsace aura lieu demain, sur le village alsacien. Christian Conquet dédicacera son dernier ouvrage de science-fiction « Locusta migratoria - La révélation » à la librairie Charlemagne samedi à partir de 10 h 30. Le lien me direz-vous entre l'auteur seynois et la région Alsace ? L'action se déroule dans les environs de... Colmar !
Rendez-vous donc sur l'esplanade du parc de La Navale, à La Seyne, dès aujourd'hui et ce, jusqu'à dimanche inclus pour découvrir la richesse du terroir alsacien.
Savoir +
« L'Alsace sur mer » de jeudi à dimanche, de 9 h à 19 h (sauf dimanche, 18 h) sur le parc de la Navale. Gratuit. Parcs de stationnement à proximité : parkings Martini, parc de la navale, parking de l'IPFM (bus malin. Navette gratuite).
Rens. : 04.94.10.56.40.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Sources: Var Matin Eric Estrade

Le projet de port de La Seyne avorte : l'État pointé du doig

« L'arrêté de dépollution du port est si bloquant que les taux de particules en suspension sont dépassés les jours de pluie, sans même qu'aucuns travaux ne soient engagés », a affirmé le maire Marc Vuillemot, lors du conseil municipal, hier. photo: Dominique Leriche

La décision était attendue depuis plusieurs semaines ; elle est effective depuis hier. Considérant « le comportement fautif » du délégataire qui n'a pas engagé les travaux malgré les « mises en demeure » et les « termes du contrat », la municipalité a décidé de résilier la délégation de service public du port de plaisance passée, en 2007, avec le groupement d'entreprises Cari-Sodeports-Altaréa.

Les élus ont longuement débattu de cette question au conseil municipal du 10/11/2010, l'opposition rejetant en partie l'échec du projet sur la municipalité, tandis que le maire et son prédécesseur, Arthur Paecht, se sont interrogés sur la responsabilité de l'État dans cette affaire.
Dans un premier temps, l'opposition a insisté sur le manque à gagner pour la commune. « Ce sont des décennies de redevances perdues, des dizaines d'emplois dont les Seynois auraient bénéficié, et des retombées économiques de plusieurs millions d'euros qui s'évaporent », a commenté Alain Chaparro (Nouveau Centre). « A Hyères, le nouveau port a attiré des centaines d'entreprises et généré deux mille emplois directs et presque autant d'indirects. La Seyne est en train de passer à côté de tout cela », abondait Fathi Bousbih (PR). « Ainsi s'éloigne un peu plus toute chance de renouveau économique de notre ville », déplorait Arthur Paecht (UMP).

Un risque de contentieux

En outre, le délégataire ayant formulé une demande d'indemnisation des frais qu'il a engagés - demande que rejette la mairie -, Arthur Paecht a dit « espérer que le dossier est juridiquement bétonné car, si ce n'était pas le cas, une fois encore vous allez jeter l'argent public par les fenêtres et payer d'importantes sommes sans avoir rien réalisé. » L'ancien maire affiche ses craintes, estimant même que la ville n'avait « pas le droit » de lever la dernière clause suspensive (1).

L'opposition tentant ensuite de faire porter à la mairie une part de l'échec de la DSP, Claude Astore, adjoint à l'urbanisme, est vivement monté au créneau : « Je suis effaré d'entendre que nous n'aurions pas tout fait pour voir aboutir le projet. Tous les services ont oeuvré pour y parvenir. Mais ce sont les délégataires choisis par la précédente majorité qui ont fait défaut », a-t-il affirmé.

L'arrêté préfectoral, « frein » au projet

De manière plus inattendue, les deux maires - l'actuel et l'ancien - se sont toutefois retrouvés pour évoquer une responsabilité extérieure. « Les normes retenues par l'État en matière de pollution maritime font, qu'en même temps qu'il accorde le transfert de gestion pour faire un port, il prend prétexte de normes pour nous en empêcher ! », a lancé Arthur Paecht. Approuvé par Marc Vuillemot : « L'arrêté de dépollution est si bloquant que les taux de particules en suspension sont dépassés les jours de pluie, sans même qu'aucuns travaux ne soient engagés ». Et d'interroger : « Pourquoi ni M. Paecht ni moi n'avons réussi à faire prendre en compte au préfet que cet arrêté est un frein à la mise en oeuvre du projet ? ».

Arthur Paecht avait préalablement avancé une réponse : « Il est possible que personne ne voit d'un bon oeil que La Seyne soit la seule ville de la rade à avoir son port à elle... » L'ancien maire est même allé plus loin : « A force de tergiversations, je crains que le temps imparti pour la création du port ne soit bientôt dépassé, rendant caduc le transfert de gestion, et incitant l'autorité concédante - le syndicat mixte des ports - à reprendre ses billes et à construire le port lui-même ! »

Au final, la délibération résiliant la DSP n'aura été approuvée que par les seuls élus de la majorité (32 voix), 10 voix contre et 2 abstentions.

1. « Lorsque la ville a accepté de prendre en charge le surcoût de la dépollution, représentant un engagement considérable (2,7 millions d'euros), elle n'en avait pas le droit », a assuré Arthur Paecth. Motif : « Le traité de concession stipulait que le coût prévisionnel des travaux de dépollution ne devait pas dépasser un million d'euros. Cela voulait dire que le délégataire prenait à sa charge les premiers 500 000 euros, et que la ville pouvait abonder à hauteur de 500 000 euros, mais pas plus ! Généreuse, la proposition de la ville n'était donc pas juridiquement recevable. Et de ce fait, la clause suspensive ne peut être considérée comme réalisée. Aussi, le délégataire n'était pas habilité à commencer les travaux, et le constat de non-démarrage des travaux n'a aucune valeur. »
source: Michaël Guillon - var matin